Pierre Camatte, au centre de la visite éclair de Bernard Kouchner au Mali

Le chef de la diplomatie française a effectué le 13 février 2010, une nouvelle visite éclair à Bamako, pour évoquer le sort de l'otage français Pierre Camatte, qu’al-Qaïda au Maghreb islamique menace d'exécuter. Une visite qui a eu lieu une semaine avant l'expiration d'un délai fixé par Aqmi qui menace la vie de l'otage, si ses exigences ne sont pas satisfaites avant « la date butoir du 20 février ». La branche maghrébine d'al-Qaïda exige que ses membres arrêtés au Mali soient remis en liberté. Une option à laquelle se refusent les autorités maliennes.

Nous comprenons bien nos amis français, mais à leur tour, ils doivent nous comprendre : l’officiel malien qui parle ainsi était proche des entretiens qui ont eu lieu entre le président malien et la délégation française. D’après nos informations, Bernard Kouchner et Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, n'y sont pas allés par quatre chemins pour demander au Mali de tout faire pour obtenir la libération de l’otage français Pierre Camatte. Les Maliens ont répondu en substance « nous faisons tout notre possible. Mais il n’est pas question de se mettre à genoux devant les islamistes armés ».

Ces derniers ont lancé un nouvel ultimatum : la libération de quatre de leurs combattants incarcérés au Mali contre la libération de l’otage français, et cela avant le 20 février. Après cette date, la vie de l’otage pourrait être en danger.

Tiraillé d’un côté par la branche maghrébine d’al-qaïda et de l’autre par la France, le Mali vient de recevoir par écrit l’appui d’un voisin : l’Algérie. Deux ressortissants algériens font partie des islamistes arrêtés au Mali. Alger soutient la position du Mali, et demande même l’extradition des terroristes algériens.

En attendant, l’aiguille de la montre tourne et le dossier est pour l'instant dans une impasse.

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