C'est en brandissant devant le Parlement la photo d'une petite fille âgée de 8 ans, que le président afghan a dénoncé les pertes civiles occasionnées par les frappes de l'Otan.
« Cette petite fille a perdu douze membres de sa famille, et elle dû elle-même ramasser les corps. C'est une tragédie pour l'Afghanistan. Nous devons atteindre le point où il n'y aura plus de victime civile », a lancé Hamid Karzai.
Mais le président afghan a bien pris soin de ne pas pour autant remettre en cause l'offensive menée depuis une semaine à Marjah. « Le combat contre les terroristes et ceux qui les soutiennent doit continuer », a-t-il assuré.
Invité à s'exprimer devant les députés à l'occasion de la reprise des travaux parlementaires après la trêve hivernale, le président afghan a également réitéré ses appels à la réconciliation. « J'appelle les talibans à participer à la paix, à la reconstruction, et au développement », a-t-il lancé avant de conclure « notre pays a besoin de paix plus que toute autre chose. »
Mais dans le sud du pays, à Marjah, les combats se poursuivent, acharnés. Les habitants de la ville sont pris en tenaille entre les forces de la coalition et les talibans. Selon le porte-parole du gouvernorat du Helmand, quinze civils ont été tués depuis le début de l'opération.