Avec notre bureau à Bruxelles
Malgré une négociation longue de seize heures, la coalition gouvernementale aux Pays-Bas n’est pas parvenue à trouver un accord sur l’Afghanistan. A l’origine de cette chute, une demande formulée le 4 février dernier par l’Otan. L’Alliance atlantique demande aux Pays-Bas de maintenir une année supplémentaire sa mission basée dans le sud de l’Afghanistan.
Les autorités néerlandaises ont déployé depuis 2006 près de 2 000 soldats sur le terrain. 21 sont morts dans le cadre de cette mission. Le retrait de ces troupes devait débuter en août prochain. Un retrait fermement soutenu par le Parti Travailliste (PVDA) du ministre des Finances, Wouter Bos. Pour sa part, le Premier ministre, le chrétien démocrate (CDA) Jan Peter Balkenende, souhaitait poursuivre les négociations au sein de la coalition.
Pour l’Otan, le maintien des soldats néerlandais avait pour objectif la formation des forces de sécurité afghanes, un maintien, là aussi, fortement souhaité par les Etats-Unis.
A deux semaines des élections municipales aux Pays-Bas, ces prises de position pourraient avoir un impact sur le scrutin. La mission néerlandaise en Afghanistan est impopulaire auprès des citoyens, mais au-delà de ses premiers résultats, l’enjeu se porte aussi vers des élections législatives anticipées.