Avec notre correspondante à Kaboul, Florence Lozach
Au moment où la coalition affirmait contrôler quasiment tout le territoire de Marjah, les talibans répliquaient en invitant tous les journalistes étrangers à venir dans la ville avec eux pour « transmettre les faits au public afin de montrer qui contrôle réellement la région ».
Plus tard, les talibans étaient accusés de se servir de la population comme bouclier humain en plaçant des femmes et des enfants sur les toits pour éviter de se faire tirer dessus. « C’est faux, ont répondu les insurgés. Nous sommes prêts à combattre les envahisseurs en combat direct ».
Nouvelle réplique quelques heures plus tard, cette fois de la part d’un représentant de l’armée afghane qui combat auprès des Américains : « Si les talibans étaient de bons combattants, ils viendraient se battre sur le champ de bataille comme de vrais hommes ».
Des mots qui n’en disent pas beaucoup plus sur les combats dans la ville, mais qui montrent que pour les deux parties engagées, il est aussi important de contrôler la communication que le territoire.