La fin de l’opération « Mushtarak » pourrait être annoncée avant la fin de la journée. En attendant, les soldats de la coalition et afghans s’emploient à « nettoyer » le terrain. « La quasi-totalité de Marjah et Nad Ali sont sous contrôle », affirme le chef des forces afghanes dans le Sud. Des opérations de déminages sont maintenant en cours. Dans leur fuite, les insurgés auraient laissé derrières eux quantité « d’explosifs artisanaux ». C’est l’un de ces engins qui a d’ailleurs fait une nouvelle victime parmi les soldats des forces étrangères ce lundi15 février 2010.
Cette offensive décrite par certains militaires de l’Otan comme la plus importante engagée en 8 ans, serait donc un succès. Une victoire qui doit cependant être relativisée. D’abord parce que cette zone au cœur du Helmand, n’est pas le seul bastion taliban en Afghanistan. Ensuite, parce que nombre d’entre ont préféré la tactique du harcèlement plutôt que de l’affrontement frontal face à cette division de 15 000 hommes suréquipés, pour mieux se replier ensuite dans les montagnes et se fondre dans la population.
Enfin, cette opération « ensemble » est largement ternie par la mort de civils. Selon le dernier bilan, « Mushtarak » a fait vingt-sept victimes côté talibans, au moins deux morts au sein de la coalition alors que douze civils ont été tués par des roquettes de l’Otan.