Des victimes civiles compliquent la stratégie de l'ISAF

L'OTAN a reconnu avoir provoqué la mort de civils, tués par erreur par des roquettes qui ont manqué leur cible dimanche 14 février, au deuxième jour de l'offensive sur Marjah. Le commandant en chef de l'ISAF, la force de l'OTAN, le général McChrystal a présenté au président Hamid Karzaï ses excuses pour cet «accident malheureux» selon le communiqué de l'OTAN.

Avec notre correspondante à Kaboul, Florence Lozach

C’était l’une des hantises de l’armée américaine, provoquer des pertes civiles lors de cette offensive de Marjah, mais au deuxième jour de l’opération l'OTAN a reconnu la mort  de douze civils, tués par erreur par deux roquettes qui étaient censées viser un bâtiment où étaient retranchés les insurgés mais qui sont tombées 300 mètres plus loin sur des maisons.

C’est le président Karzaï lui-même qui a annoncé les décès de ces habitants de Marjah, lui avait demandé aux soldats de la coalition, dès le début de l’offensive de faire preuve de « la plus grande prudence afin d’éviter de faire du mal à la population ». Immédiatement le commandant des forces internationales le général américain Stanley McChrystal, a présenté ses excuses directement au président Karzaï pour cette erreur tragique, en déclarant que tout serait fait pour que ce genre d’accident n’arrive plus à l’avenir.

Les Etats-Unis savent que cette offensive a valeur de test et qu’ils doivent éviter au maximum les pertes civiles s’ils veulent que la population leur soit favorable dans ces territoires aujourd’hui complètement contrôlés par les insurgés.

 

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