Depuis deux jours, toutes les écoles sont fermées. La ville d’Atakpamé est mobilisée pour accueillir le président candidat. La foule, convoyée des villages et cantons environnants, a répondu à l’appel. Selon leur porte-parole Adjor Komlan, c’est parce qu’ils adhèrent tous à la politique de Faure Gnassingbé : « Nous, populations du grand Ogou, faisons nôtre votre appel patriotique du 28 juin 2005 à Atakpamé au peuple togolais tout entier de renoncer à jamais au sectarisme, à la haine, à l’intolérance et à la défense aveugle des intérêts partisans et d’aller aux élections sans violence ».
Faure Gnassingbé essaie de leur répondre en venant lancer sa campagne à Atakpamé, l’une des villes épicentres de la violence électorale de 2005. Et prenant la parole, Faure Gnassingbé invoque Dieu et souhaite que l’élection du 4 mars se déroule sans violence. Puis il rappelle que tout commence dès maintenant. « Quand je viens vers vous, je lis la tristesse sur certains visages », affirme-t-il. « Je vois aussi des femmes me dire leur souffrance au moment d’accoucher, je vois également la détresse des enseignants volontaires. Je me demande : est-ce que les Togolaises et les Togolais veulent relever le défi du progrès et du développement ? Je pense que le destin de notre pays se trouve dans nos mains. Ne vous y trompez pas, tout commence maintenant et de façon déterminante, le 4 mars ».
« La démocratie pour le développement doit se faire à la base », a dit Faure Gnassingbé. Et, pour la première fois, il promet que des élections locales auront lieu avant la fin de l’année.