Laborieuse organisation de l'élection présidentielle

Malgré un report du 28 février au 4 mars 2010, l’organisation de l'élection présidentielle togolaise patine toujours. Après l'UFC qui a suspendu la participation aux travaux de la Commission électorale indépendante, les partis d’opposition CAR et CDPA, viennent de retirer leurs candidats au scrutin. Et cela alors que la campagne électorale doit commencer mardi 16 février à minuit.

Le CAR (Comité d’action pour le renouveau) et la CDPA (Convention démocratique des peuples africains ) avancent les mêmes revendications : correction des anomalies notées dans la révision des listes électorales, adoption de mesures garantissant la traçabilité des bulletins de vote, ou encore définition de dispositions consensuelles, précises, permettant d’authentifier les bulletins de vote utilisés par les électeurs.

Le pouvoir est resté sourd à toutes ces requêtes. Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, candidate de la CDPA, tranche : «En raison de la résistance de la CENI et de certains protagonistes, la CDPA suspend la participation de sa candidate au processus électoral en attendant que des solutions adéquates soient trouvées à ses différentes revendications». Mais elle avertit également «ceux qui pensent que nous allons boycotter ces élections se trompent

Même réaction globalement au CAR. Paul Dodji Apévon, président national du Comité d’action pour le renouveau, renchérit : « la manière dont ils se comportent laisse penser qu’ils ne veulent pas céder. C’est pourquoi nous avons décidé de suspendre provisoirement notre participation à cette élection, afin de les faire réfléchir. S’ils réfléchissent et qu’ils reviennent à de meilleurs sentiments pour faire de ce scrutin un scrutin vraiment transparent, il n’est pas exclu que nous revenions dans la course

Dans les états-majors de l’opposition, tous assurent qu’ils useront de tous les moyens de pression pour obtenir la satisfaction de leurs revendications.

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