L'opposition togolaise sollicite la médiation du président burkinabè

Avant la Côte d'Ivoire, c'est le Togo qui s'invite à Ouagadougou autour du médiateur Blaise Compaoré. Des représentants du pouvoir et de l'opposition sont sur place ainsi que les membres de la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Kofi Yamgnane, ex-membre franco-togolais du gouvernement français, dont la candidature à la présidentielle au Togo a été rejetée, a annoncé mardi 9 février qu'il allait réunir à Paris les candidats de l'opposition pour obtenir une candidature unique face au président togolais Faure Gnassingbé. 

Pour l'opposition, c'est la réunion de la dernière chance. La campagne électorale doit démarrer samedi à zéro heure. Dans le nouveau chronogramme de la Céni, les listes électorales provisoires seront publiées le 11 février et les listes définitives le 23. Le scrutin présidentiel est prévu le 28 février prochain au Togo.

Citant pêle-mêle les défaillances techniques, le gonflement des listes, la création de nouveaux bureaux de vote inconnus des acteurs politiques, cinq des sept candidats à la présidentielle, dans une lettre à Blaise Comparoré, écrivent que « les listes électorales révisées ne sont pas crédibles et portent en elles le germe des contestations aux conséquences imprévisibles ».

Les candidats demandent donc la reprise du processus de révision des listes, autant dire le report du scrutin.

Du côté du pouvoir de Lomé, on reconnaît quelques anomalies mais « rien qui soit de nature à altérer la sincérité du vote ». Plus on avance, moins le dialogue semble possible.

À ce jour, les bulletins de vote ne sont pas commandés et pour cause, il y a encore débat. L'opposition demande des bulletins sécurisés et la possibilité aux médias de diffuser les résultats.

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