La candidature de Kofi Yamgnane a été rejetée

La Cour constitutionnelle de Lomé a présenté ce mardi 2 février 2010 la liste des candidats retenus pour l’élection présidentielle du 28 février prochain. Sur les huit candidats, la Cour a recalé Kofi Yamgnane, ancien membre du gouvernement français, possédant la double nationalité, qui affirme avoir été éliminé « sous des préceptes juridiques qui n’en sont pas ».

Kofi Yamgnane est le dernier arrivé sur la scène politique togolaise, le dernier arrivé et le premier à être exclu de la course à la présidentielle. Ils sont désormais sept sur huit, dont la Cour constitutionnelle a considéré les dossiers de candidature conformes à la Constitution et au Code électoral. Ainsi sont-ils les seuls autorisés à être candidats à l’élection présidentielle du 28 février prochain. Quant au huitième, Kofi Yamgnane, le dernier arrivé sur la scène politique togolaise, la Cour relève plusieurs irrégularités sur ses certificats de naissance et de nationalité, de résidence effective pendant 12 mois. La Cour a aussi fait remarquer que les signatures appuyant sa candidature n’étaient pas toutes réglementaires.

La Cour a ainsi estimé que Kofi Yamgnane a deux certificats de naissance, l’un portant 11 octobre 1945 comme date de naissance, ce qu’il utilise en France. Et l’autre portant 31 décembre 1945 comme date de naissance qui lui sert quand il est au Togo. « Il en résulte , conclut la Cour constitutionnelle, que la date de naissance de l’intéressé varie selon qu’il se trouve en France ou au Togo », et que cette situation « est de nature à semer la confusion sur l’identité de la personne et par voie de conséquence à fragiliser la sécurité juridique et judiciaire inhérente à la magistrature suprême ». La cour constitutionnelle ajoute qu'elle « a constaté que la résidence effective de M. Yamgnane dans le pays remonte au 16 juin 2009 et qu'il ne remplit donc pas la condition de 12 mois de résidence ».

Réagissant mardi 2 janvier sur RFI à cette décision, Kofi Yamgnane a affirmé que la « Cour constitutionnelle a pris une décision sur forme. Il fallait m’éliminer. Habituellement ici on tire. On a bien tiré sur Monsieur Olympio qui est menacé. Aujourd’hui on ne peut pas me tirer dessus, donc on m’élimine sous de percepts juridiques qui n’en sont pas ».

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