Les Grecs sont en majorité conscients de la nécessité de la cure d'austérité qui leur est promise. Selon un récent sondage, ils sont même plus de 50% à penser que leur gouvernement a trop tardé pour redresser la barre. Les Grecs sont prêts à des sacrifices, sauf sur un point : ils s'opposent au recul de l'âge de la retraite de 61 à 63 ans. C'est pourtant bien ce que ses partenaires européens vont demander à la Grèce, en plus d'une réforme de la fonction publique et d'une stricte réduction des dépenses.
L'Union européenne va même pour la première fois exercer un contrôle rapproché, tous les deux ou trois mois, de l'application du plan de redressement. Pas question cependant d'annoncer pour l'instant des mesures directes d'aides à la Grèce. Et ce pour deux raisons : d'abord ne pas inciter les spéculateurs à les détourner à leur profit, et ensuite ne pas laisser croire au gouvernement grec qu'il pourrait relâcher l'effort face à la grogne sociale qui ne manquera de monter, sans que cela porte à conséquence.