Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus
Tin Oo avait été arrêté en 2003 en même temps que la dirigeante de l’opposition Aung San Suu Kyi après l’attaque de leur convoi par des partisans de la junte. Il était assigné à résidence sous l’égide d’une loi anti-subversion.
Sa libération n’est pas totalement une surprise car sa détention arrivait ce samedi à son terme légal. Elle intervient deux jours avant l’arrivée en Birmanie de Tomas Ojea Quintana, l’envoyé spécial des Nations unies.
Par ce geste, les généraux souhaitent crédibiliser les élections prévues vers la fin de l’année. Des élections considérées par les détracteurs de la junte comme un moyen de maintenir le pouvoir militaire derrière une façade de gouvernement civil.
Toutefois, Tin Oo est non seulement très âgé mais il souffre aussi de troubles de la vue. Même si son mouvement politique participe au scrutin, Tin Oo pourra difficilement jouer un rôle de catalyseur.
Seule la charismatique Aung San Suu Kyi , âgée de 65 ans, pourrait mobiliser l’opposition à la dictature et celle-ci devrait être libérée au plus tôt en novembre prochain, c’est-à-dire juste après le scrutin.