Aung San Suu Kyi serait libérée en novembre

Le ministre de l'Intérieur birman Maung Oo a annnoncé une libération en novembre prochain de la dirigeante de l'opposition Aung San Suu Kyi. Si cette libération est confirmée, elle interviendra probablement après les élections, lesquelles doivent permettre un transfert du pouvoir à un gouvernement civil.

Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus

C'est la première fois qu'un officiel de la junte militaire birmane fixe une date pour la libération d'Aung San Suu Kyi. Le ministre de l'Intérieur Maung Oo a fait cette annonce lors d'une réunion avec des fonctionnaires locaux. La date annoncée, novembre, n'est guère surprenante : détenue dans sa résidence depuis 2003, Aung San Suu Kyi avait été condamnée à une peine de dix-huit mois de prison en août, pour avoir hébergé un Américain.

Compte tenu des trois mois passés dans une maison d'hôte militaire après l'incident, le terme de sa détention doit effectivement intervenir en novembre.

En annonçant cette libération, les généraux birmans visent à faire un nouveau geste en direction des Etats-Unis et de l'Union européenne. Mais ce geste reste très limité dans sa portée. Cette libération interviendrait après les élections nationales, lesquelles devraient avoir lieu au plus tard en octobre.

Aung San Suu Kyi ne pourrait donc pas participer à la campagne de son parti, la Ligue Nationale pour la Démocratie. En principe, ces élections doivent transférer le pouvoir à un gouvernement civil, mais les militaires devraient continuer à dominer le jeu politique en coulisses.
 

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