L'audience a duré trois heures ce lundi 18 janvier 2010. La principale intéressée Aung San Su Kyi n'était pas présente devant la Cour suprême, mais son principal avocat Kyi Win en est sorti confiant. Jamais il n'avait exprimé si clairement l'espoir d'une possible libération de sa cliente.
« Je me sens plutôt optimiste, quant au résultat que nous attendons. Nous pouvons nous attendre à une décision favorable maintenant, car, en dépit de l'abrogation de la Constitution de 1974, ils ont continué à poursuivre Aung San Su Kyi, en invoquant plusieurs sections de ce texte, ce qui n'est pas valide ».
La cour a un mois devant elle pour rendre son verdict. Maître Kyi Win pense avoir la loi de son côté. Mais politiquement, la partie n'est pas gagnée. Tout a été fait jusque-là pour que la figure la plus charismatique de l'opposition reste enfermée pendant la durée des élections programmées cette année.
Restent les pressions internationales : Américains, Européens et Japonais ont multiplié leurs appels en direction de la junte birmane. Le simple fait que la justice ait accepté d'examiner le cas en appel, laisse planer le doute quant aux intentions du régime birman.