Avec notre bureau à Bruxelles
L’offensive internationale sur la ville de Marjah a été lancée à l’aube. Baptisée opération « Moshtarak », elle implique environ 7 500 hommes. Des membres de l’armée nationale afghane, des Britanniques et 4 500 hommes des troupes de marine américaine. Les hostilités se sont ouvertes avec l’atterrissage d’une première vague d’hélicoptères, à l’intérieur de la ville où les talibans se targuent de masser 2 000 combattants.
Mis à part son envergure et la date de son déclenchement, cette attaque en masse est loin d’être une surprise. Située à une courte distance de la capitale de la province de Helmand, Marjah est un bastion important des talibans. C’est aussi une cible importante, car elle se situe au beau milieu d’une zone de culture de pavot, qui produirait 10% de l’opium mondial, une source de financement essentielle pour la guérilla.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’une offensive est lancée sur la ville. Mais cette fois-ci, le but est de défaire totalement les talibans, afin d’y installer l’armée nationale afghane, et les représentants du gouvernement. Afin de ne pas hypothéquer par avance cet objectif, des avions de l’Otan ont depuis une semaine, largué sur cette agglomération de plus de 100 000 personnes, des tracts pour prévenir qu’une attaque était imminente et qu’il faudrait se calfeutrer chez soi, ou quitter Marjah.