C’est la loi qui l’impose, le contentieux électoral ne saurait se passer des tribunaux. Selon le « mode opératoire » des élections en vigueur en Côte d’Ivoire, la publication de la liste provisoire des électeurs, début octobre 2009, a ouvert une période d’un mois durant laquelle la Commission électorale indépendante (CEI) devait recevoir réclamations et contestations. Réclamations de la part de ceux ayant relevé une anomalie les concernant sur la liste provisoire, contestations de la part de ceux ayant relevé une anomalie concernant un ou plusieurs autres inscrits.
Ces requêtes doivent être adressées à la Commission électorale indépendante en vue d’obtenir satisfaction. Et ce n’est que lorsque la Commission électorale se sera prononcée sur les requêtes des plaignants que ces derniers, s’ils sont insatisfaits de la décision de la Commission électorale, pourront porter l’affaire devant les tribunaux, lesquels auront encore huit jours pour juger, en dernier ressort. C’est cette phase judiciaire du contentieux qui a été suspendue mercredi 10 février, alors que les délais légaux de cette période ont été prorogés à deux reprises et qu’ils vont nécessairement l’être encore.
Quand la crise de la Commission électorale sera réglée, le processus de sortie de crise devra repartir, et donc la phase judiciaire du contentieux. En principe.