Blaise Compaoré devra s’impliquer dans le dossier dès le milieu de cette semaine. Les représentants des différentes parties liées à la crise ivoirienne sont attendus à Ouagadougou mercredi 10 ou jeudi 11 février, selon une source proche du dossier. Arriveront d'abord les représentants du pouvoir, suivis de la RHTP, le rassemblement des Houphouëtistes qui regroupe l’opposition.
Selon une méthode classique, le président Compaoré aura écouté chacun avant de faire une proposition pour sortir de cette crise de la CEI, la Commission électorale indépendante.
La médiation burkinabè est très préoccupée par cette nouvelle crise dans la crise. Il faut agir vite pour sauver le processus électoral. Même sentiment exprimé par le Premier ministre, Guillaume Soro, à son arrivée à Ouagadougou, vendredi 5 février : « À chaque jour suffit sa peine. Nous sommes en train de régler nos problèmes. On ne va pas anticiper sur une date. L’essentiel pour les Ivoiriens, c’est moins une date que de régler les problèmes à la satisfaction de tous et surtout privilégier le dialogue, la réconciliation et la paix en Côte d’Ivoire. Le reste se fera en temps voulu ».
On l’aura compris, il s’agit d’abord de sauver l’accord de Ouagadougou sérieusement menacé, avant de parler d’une quelconque date en vue des élections.