L’opposition souhaitait la reprise des opérations de révision des listes électorales et un report du scrutin. Un report qu’elle juge possible malgré le délai constitutionnel. Pour maître Georges Lawson, « le délai constitutionnel n’oblige pas à bâcler les élections, surtout dans un pays en crise ».
Selon les dispositions constitutionnelles, tout le processus électoral doit prendre fin au plus tard le 5 mars et donc pour le RPT (Rassemblement du peuple togolais), le parti du président Faure Gnassingbé, il n’y a pas le temps pour un report. Les contestations peuvent bien se poursuivre même pendant la campagne électorale, estime Solitoki Esso, secrétaire général du parti. « Il y a des contestations. Ces contestations conformément à la loi électorale peuvent se poursuivre jusqu’au scrutin ».
L’authentification des bulletins de vote réclamée par l’opposition a été rejetée par le pouvoir. Pour lui, une telle opération ne garantie pas le secret du vote. Autre refus : la suppression du vote par procuration et le vote par anticipation, par exemple, pour les militaires.
Et malgré toutes ces insatisfactions, il n’est pas question pour l’opposition de boycotter le scrutin. « La date du 28 est une date indicative. Nous sommes un parti politique, nous nous préparons pour toute éventualité », affirme un des avocats de l’opposition.
Le médiateur Blaise Compaoré a promis à l’opposition de mener d’ultimes discussions directement avec le président Faure Gnassingbé sur certaines questions.