S'il reste uni, le nouveau parti d'opposition pourrait devenir une arme redoutable contre le tout puissant PDG, le parti du président Bongo. Les cadres de l'Union nationale sont pour la plupart issus du Parti démocratique gabonais. Ils connaissent donc bien les règles, les rouages et les pratiques de leur ancienne formation.
Le nouveau mouvement pourrait également séduire l'électorat du nord. Il rassemble plusieurs leaders originaires de la région, comme les anciens ministres André Mba Obame, Casimir Oyé Mba et Jean Eyéghé Ndong.
À court terme, l'Union nationale vise les législatives partielles, dans le courant du semestre. En se lançant dans la course à la présidentielle 2009, Mba Obame, Eyéghé Ndong et Oyé Mba ont dû abandonner leur siège de député. Leur alliance devrait leur permettre d'aborder le scrutin dans de meilleures conditions.
Mais la grande inconnue reste aujourd'hui la capacité de tous ces cadres à s'entendre. Il faut dire que les relations notamment entre Zacharie Myboto, nouveau président du parti, et André Mba Obama, son secrétaire exécutif, ont longtemps été houleuses.
Conscient de la faille, le secrétaire général du PDG Faustin Boukoubi, a décrit ce parti comme une « alliance contre nature », avant de prédire que ses leaders « finiront par se trahir entre eux ».