Avec notre envoyé spécial en Ukraine, Piotr Moszynski
Ce serait mal connaître Ioulia Timochenko que de s’attendre à sa capitulation avant qu’elle n’épuise tous les moyens pour l’éviter. Il n’est donc pas question pour elle de reconnaître sa défaite tant que la dernière voix n’est pas comptée et ceci sous le contrôle strict de ses observateurs.
Viktor Ianoukovitch n’hésite pas à annoncer, lui, déjà sa victoire en se posant en rassembleur dont l’objectif prioritaire est d’assurer l’unité du pays.
Les résultats de chaque scrutin témoignent de profondes divergences géopolitiques et culturelles entre l’Est et le Sud du pays. Russophones et russophiles d’un côté et l’ouest, beaucoup plus pro-occidental de l’autre.
Gérer un pays en quelque sorte bicéphale n’est certainement pas facile. D’ailleurs c’est une mobilisation des électeurs nettement plus forte à l’Est de l'Ukraine qu’à l’Ouest qui semble ouvrir à Viktor Ianoukovitch la voie menant au palais présidentiel.
Avant qu’il n’y arrive il faudrait quand même attendre les résultats définitifs mais aussi voir si la contestation éventuelle de sa victoire se déplace dans la rue ou pas.