C'est un nouveau pied de nez aux Occidentaux. Washington et Paris viennent d'ailleurs de réitérer leurs menaces de sanctions. C'est en effet une garantie de transparence nucléaire qu'ils attendaient depuis la réunion de Vienne en octobre dernier. Téhéran avait été mis en demeure de prouver sa bonne foi en sous-traitant à l'étranger l'enrichissment à 20% de son minerai jusqu'ici concentré à trois et demi pour cent seulement.
Aujourd'hui, l'Iran revendique la capacité de le faire tout seul, ce qui reste quand même à prouver. Téhéran se défend aussi de toute ambition militaire et se prévaut d'un objectif sanitaire : fournir du combustible au réacteur de recherche médicale de Téhéran.
Son représentant auprès de l’AIEA, Ali Soltaniyeh accuse au passage les « puissances industrielles » de faire attendre les malades iraniens. Il indique que l'enrichissement à 20% se fera à Natanz sous la surveillance de l’Agence atomique. Une évidence d'après lui, puisque, dit-il, toutes les installations nucléaires de la République islamique sont placées sous le contrôle de l'Agence. Parfois à retardement comme les participants du G20 l’avaient appris l’année dernière à Pittsburgh. En ce qui concerne l'AIEA, elle garde un oeil sur les 8 000 centrifugeuses de Natanz où 4 600 tournent déjà, mais le site de Natanz aurait une capacité effective de 50 000 centrifugeuses dans ses laboratoires souterrains.