Les Etats-Unis entre circonspection et fermeté à l'égard de Téhéran

L’Iran a procédé au lancement d’une fusée spatiale à l’occasion du 31ème anniversaire de la Révolution islamique a annoncé Téhéran ce mercredi 3 février 2010. Une nouvelle ressentie comme un «acte de provocation» par les Etats-Unis qui ont réagi par contre avec prudence aux déclarations du président iranien ouvrant la porte à «un enrichissement de l’uranium iranien à l’étranger». Washington répond en renvoyant l’Iran vers les négociations à Six et l’arbitrage de l’AIEA. 

avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du

Une «provocation» ! C’est ainsi que la Maison Blanche a accueilli la nouvelle, mercredi 3 février 2010, du lancement par l’Iran d’une fusée spatiale Kavoshgar-3. A Washington, on ne manque pas de faire remarquer que les lanceurs spatiaux et les missiles balistiques utilisent des technologies communes.

Dans ces conditions, les dernières déclarations du président Ahmadinejad n’ont provoqué que des commentaires prudents, voire sceptiques, l’administration américaine se bornant à indiquer qu’elle attendait que l’Iran informe officiellement l’Agence internationaIe de l’énergie atomique de son souhait éventuel d’accepter que son uranium soit enrichi en Russie et en France.

Parallèlement, le secrétaire à la Défense Robert Gates a lui adopté un ton très ferme mercredi vis-à-vis de Téhéran. Il a expliqué que l’Iran s’exposait à de fortes sanctions américaines et internationales en persistant dans son refus de coopérer.

Quant à Hillary Clinton, elle a complètement démenti les informations distillées la veille par le président iranien et faisant état de discussions entre les deux pays sur un éventuel échange de prisonniers. La secrétaire d’Etat américaine demande la libération sans conditions des trois randonneurs américains détenus en Iran depuis le mois de juillet.
 

 

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