Avec notre correspondant à Sanaa, François-Xavier Trégant,
Alors que les combats se poursuivent toujours dans la province de Saada, au nord du pays, les autorités yéménites ont défini un mécanisme pour mettre un terme aux hostilités. Il y a quelques jours, la rébellion chiite avait déjà accepté le principe d’une trêve conditionnelle. Aujourd’hui, Abdel Karim al-Ariani, le conseiller politique du président, a précisé qu’un calendrier avait été transmis à Abdel Malek al-Houthi, le chef de la rébellion.
Ce document précise la mise en œuvre des conditions exigées par le gouvernement dont l’évacuation par les rebelles de leur position, la réouverture des routes, le désarmement des combattants ou encore la libération des prisonniers. Plusieurs comités parlementaires devraient superviser l’application de cet accord.
L’Arabie Saoudite et les rebelles seraient d’ailleurs associés à ce processus. Si les Houthistes signent, alors la guerre s’arrêtera immédiatement, a annoncé le conseiller du président. Plusieurs trêves ont échoué par le passé.
Et ce samedi même, le président yéménite Ali Abdullah Saleh a nommé Abdullah Taha Haja, nouveau gouverneur de la province de Saada. Une décision qui intervient peu après l'arrestation du frère du gouverneur sortant de cette région, théâtre de combats entre rebelles zaïdites et forces gouvernementales.
Ce conflit, débuté en juin 2004, aurait provoqué le déplacement forcé de plus de 250.000 personnes.