La rébellion houtiste pourrait accepter une trêve

Le gouvernement yéménite et les rebelles chiites se sont toujours opposés sur les modalités d'une trêve qui permettrait de mettre un terme au conflit qui se joue dans la province de Saada, dans le nord du Yémen. Trêve conditionnelle pour Sanaa, trêve sans condition pour la rébellion. Aujourd'hui, le leader chiite, Abd al Malek al Houthi, annonce vouloir accepter les conditions fixées par le pouvoir. Mais le chef du mouvement de la jeunesse croyante, donné pour mort il y a quelques semaines, soumet son acceptation à l'arrêt des attaques menées par les forces armées.

Avec notre correspondant à Sanaa, François-Xavier Trégan

Débuté en juin 2004, le conflit de Saada, dans le nord du Yémen, est monté en intensité depuis le 11 août dernier. L'opération « Terre brûlée » lancée par le gouvernement, aurait causé de très lourds bilans humains et matériels. Les opérations ont déjà provoqué le déplacement forcé de plus de 250 000 personnes à travers tout le pays.

Il y a quelques jours, la rébellion chiite avait déjà annoncé son retrait du territoire saoudien. L'Arabie Saoudite était entrée dans ce conflit, qui jouxte sa frontière, en novembre dernier.

Selon une source sécuritaire, une trêve de trente jours pourrait être décrétée. Au cours de cette période, les rebelles emmenés par Abd al Malek al Houthi donné pour mort il y a quelques semaines, devraient mettre en oeuvre plusieurs conditions posées par le gouvernement, dont la libération des prisonniers et l'évacuation par les rebelles de leurs positions.

Dans quelques jours se tiendra à Sanaa le « Dialogue national ». La réunion convoquée par le président Ali Abdullah Saleh réunira plus de 5 000 participants pour débattre de toutes les tensions qui agitent le pays, avec la perspective de leur trouver des solutions. Le conflit de Saada figure bien à l'ordre du jour.

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