Rencontre secrète entre des talibans et un représentant de l'ONU

Les talibans afghans réfugiés du côté pakistanais de la frontière, auraient accepté et même suscité une rencontre avec Kai Eide, le représentant spécial des Nations unies. Et cela, quelques semaines avant la conférence internationale de Londres, et avant que le gouvernement d'Hamid Karzaï ne vienne réclamer le soutien de ses partenaires dans sa volonté d'accélérer le processus de réconciliation. Le point sur ces contacts révélés par le quotidien britannique The Guardian.

D'après les informations publiées dans la presse britannique, il apparaît que l'option de la main tendue aux talibans et les encouragements de la communauté internationale le 28 janvier 2010, lors de la conférence de Londres, n'étaient pas un numéro improvisé, mais une démarche élaborée, à laquelle les Nations unies ont travaillé en amont.

Dubaï a été le théâtre d'une rencontre inédite entre l'envoyé spécial des Nations unies en Afghanistan Kai Eide, et de hauts représentants du mouvement taliban. Lesquels ? La question reste posée. Ce que révèle le journal britannique The Guardian, c'est que des sources occidentales à Kaboul confirment le rendez-vous, avec des leaders de la shoura de Quetta : Quetta, ville du Pakistan proche de la frontière avec l'Afghanistan, où se trouverait encore aujourd'hui le mollah Omar.

Il n'y a pas eu de sa part une réponse directe aux propositions de dialogue du président Karzaï. Le projet de monnayer le ralliement de certains insurgés, a été qualifié dans un communiqué de « tentative futile, visant à corrompre les Moudjahidines ».

Le pari auquel semble se livrer le président Karzaï et ses partenaires étrangers, serait de trouver un axe d'entente avec la hiérarchie du mouvement taliban, en espérant isoler ceux qui ne renonceraient pas à la violence et à leurs liens avec al-Qaïda.
 

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