Obama : «L’emploi doit être notre première préoccupation en 2010»

Pour son premier discours sur l’état de l’Union, le président américain a promis de se concentrer sur l’emploi. C’est la principale préoccupation des Américains et le sujet qu’il a développé en ouverture de ce grand rendez-vous politique. L’occasion aussi pour lui de reprendre l’initiative alors qu’une bonne partie de l’opinion ne fait plus confiance à sa politique.

Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du

Comme le résumait l’un de ses principaux collaborateurs juste avant le discours, cette année pour Barack Obama, la première priorité ce sera l’emploi, la deuxième ce sera l’emploi et la troisième, l’emploi. Et au cours de ce discours de plus d’une heure, Barack Obama s’est essentiellement penché sur la crise économique et ses conséquences. Le gros de la tempête est passé, dit-il en substance, mais il y a encore un Américain sur dix qui n’a pas de travail.

Le président américain veut donc, à travers une série de mesures législatives, aider les entreprises à se relever et à embaucher. Très combatif, comme il l’est redevenu dans ses interventions publiques depuis la défaite électorale de la semaine dernière dans le Massachusetts, il promet aussi une réforme financière et de lutter contre les pratiques des banques qui ont conduit à la débâcle l’an dernier. Un discours qui passe bien dans l’opinion.

Puis Barack Obama promet également de ne pas lâcher sur la réforme de l’assurance maladie. Il s’adresse alors solennellement au Congrès en lui demandant de sortir du petit jeu de la politique politicienne et d’agir réellement pour ce qu’il pense être le bien des Américains.

Barack Obama a aussi fait le bilan de son action

Ce discours sur l’état de l’Union arrive à un moment difficile politiquement pour le président, juste après la perte du siège démocrate du Massachusetts et donc de sa majorité qualifiée au Sénat, et alors que les sondages le donnent en perte de vitesse.

Barack Obama reconnaît avoir été élu sur la promesse du changement, et que nombre de ses électeurs doivent se demander si ce changement est encore possible. Mais il prend la responsabilité des échecs et reconnaît ne pas avoir bien expliqué ce qu’il voulait faire. Mais tout le monde dans ce discours en a pris pour son grade. Les démocrates pour ne pas avoir su s’unir, les républicains pour avoir passé leur temps, explique-t-il, à dire «non» à tout, et puis les lobbies, les groupes de pression, qu’il n’a pas réussi à faire taire.

Barack Obama en appelle alors une nouvelle fois à un rassemblement, à une sorte d’union sacrée face à l’adversité. Il n’est jamais meilleur orateur que quand il est en difficulté, et quand il est en difficulté, il repart derechef en campagne. C’est ce qu’il a fait ce mercredi soir dans son discours et c’est ce qu’il prévoit de faire dès vendredi 29 janvier 2010, en multipliant les visites hors de Washington, en se rendant au plus près des électeurs et de leurs préoccupations.

Ce qui est en jeu, bien sûr, ce sont les élections de mi-mandat, au mois de novembre prochain.
 

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