L'avenir de l'Afghanistan débattu à Londres

Une soixantaine de pays, États-Unis en tête, se réunissent à Londres, en présente du président Karzaï,  pour une conférence majeure sur l'Afghanistan ce jeudi 28 janvier 2010. Cette réunion sera consacrée notamment au transfert de la responsabilité en matière de sécurité et au projet de réconciliation avec les talibans défendu par Kaboul.

Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix

Destiné à apaiser la situation en Afghanistan et à renforcer la position du très contesté président afghan, le grand rendez-vous de Londres va devoir aborder bien des sujets qui fâchent. A commencer par celui d’un dialogue avec les talibans prôné par Hamid Karzaï. Une démarche accueillie avec réserve par les Occidentaux, mais qui vient de recevoir à la veille de la conférence un coup de pouce de l’ONU. L’organisation vient de retirer cinq hauts responsables talibans de sa liste des personnes faisant l’objet de sanctions pour leurs liens passés avec al-Qaïda.

En contrepartie les Occidentaux vont eux certainement presser le président afghan de faire beaucoup plus en matière de gouvernance, de lutte contre la corruption et surtout d’accélérer le transfert progressif de la sécurité aux forces afghanes.

La transition est en effet l’autre grand sujet au cœur de la conférence de Londres et préoccupe de plus en plus les alliés de Kaboul qui sans vouloir l’admettre songent sérieusement à hâter leur sortie du pays.

La réunion pourrait ainsi évoquer un transfert de sécurité dans les régions les plus stables d’ici le début 2011. Ce à quoi Hamid Karzaï a répondu ce mercredi 27 janvier qu’il ne fallait pas compter sur un retrait international total avant au moins 5 ans.

La question épineuse de l’engagement de nouvelles troupes alliées figura donc elle aussi très haut dans l’agenda.

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