C'est le pire scénario pour une administration afghane en mal de crédibilité. Le Parlement suspend ses travaux jusqu'au 20 février 2010, contraignant le président afghan à se présenter à Londres le 28 janvier, sans avoir réussi à former une équipe complète.
Hamid Karzaï sur le gril depuis sa réélection du fait d'un scrutin aux résultats entachés de fraude, est censé mettre sur pied une équipe solide pour s'attaquer,notamment, au problème de la corruption qui mine la reconstruction du pays.
Il entendait néanmoins se présenter à Londres en demandant à la communauté internationale de lui renouveler sa confiance, en permettant à son nouveau gouvernement d'accéder à la gestion d'une plus grande partie des fonds destinés au redressement du pays, sachant que 80 % de l'aide financière débloquée par la communauté internationale échappe au contrôle de l'administration afghane.
C'est un argument difficile à faire valoir dans la mesure où son équipe reste amputée faute d'avoir obtenu la confiance des députés afghans eux-mêmes. Difficultés supplémentaires, les députés en fin de mandat reprendront leurs travaux avec un objectif en tête : les législatives censées se dérouler au printemps prochain.