Avec notre correspondante à Kaboul, Marie Forestier
Le président Karzaï tente d’affirmer son autorité et de donner des preuves de bonne volonté à la communauté internationale. Le lundi 4 janvier, il a renvoyé le maire de Kaboul qui avait été condamné à quatre ans de prison pour corruption le mois dernier, mais qui était malgré tout resté en poste.
Le porte-parole d’Hamid Karzaï a précisé que le renvoi du maire n’avait rien à voir avec la condamnation judiciaire. Le président afghan voulait quelqu’un de nouveau et de qualifié pour le poste. Le président a nommé un ingénieur peu connu à la tête de la capitale afghane.
En parallèle, Hamid Karzaï a décidé d’annuler les vacances d’hiver du Parlement pour pouvoir lui soumettre au plus vite un nouveau gouvernement. Samedi dernier, l’Assemblée a refusé d’approuver dix-sept des vingt-quatre ministres proposés pour le nouveau cabinet et les vacances parlementaires devaient durer jusqu’au 20 février.
Or la communauté internationale doit se réunir au sujet de l’Afghanistan le 28 janvier prochain. Et le président Karzaï veut assister à la conférence internationale avec un autre gouvernement formé. Il a donc l’intention de proposer une nouvelle liste de ministres dès dimanche.
Mais les débats s’annoncent de nouveau périlleux car, selon un haut responsable, le président envisagerait de représenter certains noms déjà rejetés par l’Assemblée.