Hamid Karzaï opte pour la continuité

Le président afghan a présenté son nouveau gouvernement ce samedi, 19 décembre. Il y aura 25 ministres mais pas de grand changement. Hamid Karzaï n'a voulu froisser ni la communauté internationale ni ses soutiens en Afghanistan. Seuls les noms de deux ministres n'ont pas encore été dévoilés. Ce gouvernement doit être maintenant validé par le Parlement qui va voter pour investir chaque ministre.

Avec notre correspondante à Kaboul, Marie Forestier

Le président Karzaï a voulu rassurer les Occidentaux et leur prouver qu’il avait bien l’intention de combattre la corruption chez les hauts fonctionnaires. Dans ce nouveau gouvernement, onze des vingt-trois ministres étaient déjà en poste auparavant ; notamment les ministres de la Défense, de l’Intérieur et des Finances qui ne changent pas de portefeuille. Ce sont tous les trois des technocrates, appréciés dans les capitales occidentales.

Parmi les ministres reconduits, on note la présence d’Ismaël Khan, un ancien « seigneur de guerre » mais aucun autre chef de guerre n’a été nommé, même si certains pourraient être choisis par la suite comme vice-ministres.

Cette nouvelle équipe ne compte qu’une seule femme, nommée justement aux ministères des Femmes. Finalement aucun proche d’Abdullah Abdullah - l’adversaire malheureux d’Hamid Karzaï à l’élection présidentielle - n’a été nommé.

Le président Karzaï a mis un mois à former ce gouvernement. Son annonce a été repoussée maintes fois. Deux ministères sont vacants, dont le poste de ministre des Affaires étrangères. Le ministre actuel, Rangin Spanta restera vraisemblablement en poste jusqu’à la Conférence de Londres, prévue le 28 janvier.
 

Partager :