Hamid Karzaï investi pour un second mandat

Sous les yeux très attentifs de quelque 300 dirigeants politiques étrangers, Hamid Karzaï a été investi ce jeudi pour un nouveau mandat de cinq ans à la tête de l’Afghanistan. La communauté internationale attend beaucoup d'Hamid Karzaï : son image n'est pas ressorti grandie de cette élection et il doit faire ses preuves en matière de lutte contre la corruption et les talibans. Mais les Afghans, eux mêmes, ont perdu toute illusion et n'attendent pas grand-chose de l’investiture d’Hamid Karzaï.

Avec notre envoyée spéciale à Kaboul, Sophie Malibeaux

A 11h40, heure locale, le président afghan Hamid Karzaï a prêté serment aux côtés de ses deux vice-présidents, les anciens chefs de guerre Hazara Karim Khalili et Mohammad Qasim Fahim, face à une assistance de plusieurs centaines de personnes au premier rang desquelles la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton et le président pakistanais Asif Ali Zardari.

S’en est suivi un discours de trente minutes très exactement, un discours consacré en priorité aux thèmes de la sécurité et de la corruption dont le président Karzaï a souligné le lien.

On ne peut pas dire que ce discours tranche avec les déclarations habituelles du président Karzaï. Il s’était engagé lors de son précédent mandat à lutter contre ces fléaux et il renouvelle donc à l’occasion de cette investiture ses engagements dans ce sens.

On notera au détour de ce discours une invitation à tous ceux qui souhaitent se joindre à la nouvelle équipe du moment qu’ils ne sont pas liés au terrorisme.

Sur le plan de la corruption, le président a employé un ton assez strict, plus strict qu’auparavant. Ministres et gouverneurs sont appelés à déclarer leurs biens, c’était déjà le cas, mais dorénavant c’est une condition préalable à leur nomination.

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