Avec notre correspondant à Kaboul, Luc Mathieu
Cette police anti-corruption travaillera avec le FBI, Scotland Yard et EUPOL, la mission de la police européenne en Afghanistan. Elle sera coordonnée avec la future cour spéciale chargée de juger les cas de corruption.
Le gouvernement afghan semble donc se donner les moyens d'arrêter mais aussi de condamner les auteurs de racket. Jusqu'à maintenant, le bureau chargé de la lutte contre la corruption n'avait même pas le droit d'interpeller des suspects.
L'annonce de la création de cette nouvelle unité de police intervient trois jours seulement avant l'investiture d'Hamid Karzaï. Depuis sa réélection, le président afghan est soumis à une forte pression de la communauté internationale pour qu'il s'attaque enfin à la corruption.
L'annonce d'aujourd'hui ne suffira pas à rassurer les dirigeants étrangers. Karl Eikenberry, l'ambassadeur américain en Afghanistan, a prévenu qu'il fallait maintenant agir. « Les mots ne suffisent pas », a-t-il déclaré.