Avec notre correspondante à Kaboul, Marie Forestier
C’est un nouveau coup dur pour le président Karzaï. A moins de deux semaines de la conférence internationale de Londres sur l’Afghanistan, à peine plus de la moitié des ministres du nouveau gouvernement sont confirmés à leur poste. Pour la deuxième fois, le Parlement a rejeté la majorité des noms proposés par Hamid Karzaï.
Les membres du Parlement reprochent aux candidats d’être inexpérimentés, ou d’avoir été choisis pour leurs liens avec des chefs locaux influents, ou encore d’être proches des seigneurs de guerre.
Le ministre de l’Economie, qui vient d’être approuvé, serait un dirigeant d’un parti lié à un groupe d’insurgés. Cette entrée au gouvernement peut être comprise comme une main tendue du président Karzaï en direction des insurgés.
Un autre poste clef a été validé. Le conseiller à la Sécurité nationale d’Hamid Karzaï a été confirmé comme ministre des Affaires étrangères. Parmi les trois femmes proposées, une seule a été retenue. A présent, il manque encore onze ministres.
Mais un porte-parole d’Hamid Karzaï avait déclaré cette semaine que le président disposait d'une troisième liste de candidats.