Avec notre correspondante à Islamabad, Nadia Blétry
C’est un véhicule de l’armée qui a été visé samedi dans le Cachemire. L’attentat-suicide a eu lieu à Rawalakot, à proximité de la ligne de contrôle, entre le Pakistan et l’Inde.
Le Cachemire est un territoire que se disputent les deux grandes puissances nucléaires rivales et qui a été à l’origine de deux des trois guerres qui les ont opposés.
A la fin des années 80, des groupes jihadistes ont été formés dans le Cachemire Pakistanais pour aller se battre contre l’ennemi indien. Mais depuis quelques années, la région a été épargnée par les violences. Ce n’est que depuis 2009 que les attaques se sont multipliées.
L’attentat de samedi n’a pas été revendiqué, et il reste difficile de déterminer qui en sont les auteurs. La plupart des violences qui ont frappé le pays depuis 2007 sont imputées aux talibans, mais ces derniers, qui opèrent généralement dans le nord-ouest du pays, à la frontière de l’Afghanistan, ont-ils les moyens de frapper le Cachemire, une région éloignée de leur zone d’influence ?
Le mouvement des talibans pakistanais s’est associé à certains groupes jihadistes qui, en principe, n’attaquent pas les militaires qui les ont formés dans le passé. Mais depuis qu’Islamabad a rejoint Washington dans sa guerre contre le terrorisme, les jeux d’alliances sont devenus plus fluctuants.