Mamadou Tandja rappelle les ambassadeurs à leurs obligations

Profitant des vœux au corps diplomatique, Le président du Niger a dénoncé le 13 janvier 2010, les ingérences diplomatiques dans la crise institutionnelle que traverse le pays. La veille, Mamadou Tandja avait demandé à la population de consentir à des sacrifices. Ces rappels à l’ordre interviennent alors que le dialogue politique entre pouvoir et opposition semble bloqué. 

Le président Tandja est l'homme fort du Niger et il le fait savoir. Le 13 janvier, à l'endroit des diplomates en poste à Niamey, le chef de l'Etat a réaffirmé la souveraineté de son pays : pas question d'accepter l'ingérence dans les affaires intérieures. Pour lui, le « débat interne » au Niger a été transformé par les diplomates « en une crise profonde pour des motifs inavoués ».

Mamadou Tandja n'a pas mâché ses mots pour rappeler également les diplomates à leurs obligations, obligation notamment d'assister aux prestations de serment ou à l'installation des nouvelles institutions. Pour Mamadou Tandja, « ceux qui estiment avoir des raisons pour déroger systématiquement à ces obligations protocolaires, doivent en tirer sans tarder toutes les conséquences qui s'imposent ». Une phrase sibylline qui n'a échappé à personne.

Une recommandation qui intervient alors que le médiateur de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), qui conduit le dialogue politique, n'arrive pas à obtenir l'accord de la majorité présidentielle sur son projet de sortie de crise. A Niamey, on ne croit guère plus à ce dialogue qualifié de mort-né.

Le 12 janvier, le président Tandja avait demandé à ses compatriotes de consentir des sacrifices: « le combat, a-t-il assuré, ne fait que commencer ».
 

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