Le dialogue politique inter-nigérien connaît quelques cafouillages

Le camp présidentiel, qui avait suspendu mercredi midi, les négociations avec l'opposition destinées à sortir le pays de la crise politique, a réaffirmé mercredi soir, 23 décembre 2009, sa « volonté de dialogue » et réitéré son « soutien » à la médiation de la CEDEAO. 

Officiellement, c’est un communiqué de la CEDEAO daté de mardi 22 décembre 2009 qui a mis les feux aux poudres. Dans ce texte, la CEDEAO déclarait prendre acte de la « fin légale » du mandat du président Tandja à la date du 22 décembre.

Des propos jugés comme un affront vis-à-vis du chef de l'Etat, selon certains proches du pouvoir. Au nom de la délégation présidentielle, Mohamed Ben Omar estimait alors sur RFI que, « la seule solution était de quitter le dialogue en attendant que la CEDEAO  revienne sur ses propos et qu'elle reconnaisse la VIe République ».

Surprise et émoi à Niamey dans les rangs de la médiation, de l'opposition et même dans les rangs du gouvernement. Selon certains bons connaisseurs du pouvoir nigérien, ce malaise révèle le vrai visage de la délégation présidentielle : d'un côté des modérés prêts à discuter sincèrement avec l'opposition ; de l'autre des «  ultras » qui cherchent à anéantir les efforts de la médiation

Mercredi soir, dans un communiqué officiel, le gouvernement a réaffirmé sa volonté d'un dialogue franc et son soutien au médiateur. Le gouvernement déplore le communiqué de la CEDEAO mais réitère sa disponibilité pour la réussite de ce dialogue.

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