Fait du hasard ou pas, ce sont deux anciens Premiers ministres qui conduisent respectivement la délégation du pouvoir et de l'opposition : Seini Oumarou pour la délégation dite la majorité présidentielle et Aboubacar Cissé pour l'opposition. De part et d'autre, une vingtaine de personnes.
En ouverture de la rencontre à Niamey au Palais des Congrès, le médiateur a demandé aux participants de tout faire pour consentir des concessions pour arriver le plus rapidement possible à un résultat dans ce dialogue. Il s'agissait aujourd'hui d'évoquer l'ordre du jour de cette médiation voulue par la communauté internationale.
Selon nos informations, l'opposition a posé trois thèmes qui lui sont chers : l'annulation du référendum du 4 août, l'annulation des dispositions prises dans le cadre des pouvoirs exceptionnels que s'est accordé le chef de l'Etat en juin dernier. Enfin, autre thème souhaité par l'opposition : un calendrier pour de futures élections présidentielle, législatives et locales.
Le président Tandja critique vivement la CEDEAO
Pour sa part, la délégation du pouvoir n'a pas présenté de sujets spécifiques. L'ordre du jour sera la première difficulté à dépasser. Le porte-parole du gouvernement nous a indiqué qu'il était totalement exclu de changer, ne serait ce qu'une virgule, de la Constitution du 4 août, et que la question de la révision des institutions n'était pas négociable.
C'est dans ce contexte que le président Tandja a évoqué dimanche 20 décembre sur la télévision nigérienne l'hypothèse pour le Niger de quitter la CEDEAO. Une institution qui « en 30 ans n'a pas permis de construire un seul kilomètre de bitume et de ligne électrique », affirme t-il. Le président Tandja reproche à la CEDEAO de limiter le droit aux Etats membres de réviser leur Constitution.