En proposant une trêve jusqu'à mardi 29 décembre, le médiateur a aussi demandé à chaque délégation de lui remettre par écrit, au plus tard samedi soir, une synthèse de sa position et des propositions concrètes de sortie de crise. Une nouvelle stratégie, pour, semble-t-il, tenter de dépasser les blocages liés à l'ordre du jour du dialogue politique.
Mardi dernier, celui-ci était presque adopté. Les deux parties avaient pu trouver une formulation consensuelle mais ces discussions en comité restreint n'ont jamais pu être actées en plénière. Les passes d'armes continuent entre les deux parties sur un point sensible : la reconnaissance de la VIe République.
Une reconnaissance indispensable pour certains représentants du pouvoir, mais impensable pour la délégation de l'opposition, puisque VIe République est le fruit du référendum qui a consacré le maintien au pouvoir du président Tandja et donc le cœur même du problème, pour l'opposition. Aujourd'hui l'idée est donc de contourner cette question épineuse.
Mais en repoussant les discussions à mardi 29 décembre, il faudra composer avec une nouvelle donnée : l'organisation d’élections municipales par ces mêmes autorités contestées. L'opposition aurait aimé que le pouvoir suspende le scrutin en gage de bonne volonté. Au début du mois, l'Union européenne avait émis également le même souhait.