Cette demande de rapprochement avec Washington n’est certes pas nouvelle, mais pour une fois, elle était présente dans les vœux de Nouvel An diffusés par le régime communiste. Un traité de paix comme bonne résolution pour 2010. Voilà qui paradoxalement ne fait pas plaisir au voisin sud-coréen. Pyongyang n’a en effet jamais reconnu la Corée du Sud comme interlocuteur. Une manière de diviser pour se sentir un peu moins isolé sur la scène internationale.
La Corée du Nord fait ainsi régulièrement de cette paix séparée avec les Etats-Unis, une condition préalable à son abandon du nucléaire. Des motivations d’ordre stratégique, mais aussi un intérêt économique bien compris, avec à terme, la levée des sanctions internationales mises en place au lendemain de l’essai atomique de 2006.
Alors que certains au Sud craignent que Séoul ne soit laissé de côté dans les discussions, l’émissaire américain s’est lui, pour l’instant, voulu rassurant. Clic clac ! Photo en compagnie de l’ambassadeur sud-coréen pour la paix dans la péninsule. Et Washington qui profite également de cette visite pour redemander à ce que la question des droits de l’homme en Corée du Nord soit partie prenante des pourparlers à six.