Avec notre correspondante aux Etats-Unis, Donaig Le Du
L’audience, dans un tribunal transformé en forteresse, aura duré moins de cinq minutes, le temps pour l’accusé d’épeler son nom, de confirmer qu’il comprenait bien ce qui se passait et d’entendre la lecture des six chefs d’accusations pesant contre lui.
C’est son avocate commise d’office qui a ensuite annoncé à la Cour que Umar Farouk Abdulmutallab ne répondrait à aucune question et qu’elle demandait au juge, de noter que son client plaidait non coupable pour le moment, sans que l’on sache si c’était la volonté exprimée du jeune homme ou pas. A ce stade de la procédure, on ignore encore si le procureur a l’intention d’aller jusqu’au procès, ou de négocier avec l’accusé afin qu’il coopère avec les enquêtes en cours et fournisse des informations sur les commanditaires de l’attentat.
C’est donc le début d’une procédure qui devrait durer de longues semaines, la date de la prochaine comparution du jeune Nigérian n’a d’ailleurs pas été fixée pour le moment et son avocate n’a pas jugé utile de demander une libération de Umar Farouk Abdulmutallab sous caution.