Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du 
Aucune tête ne va tomber, du moins pas pour le moment. Ce qui s’est passé le 25 décembre, a expliqué Barack Obama, n’est pas la faute d’un individu en particulier : c’est le système qui n’a pas fonctionné.
« En tant que président, dit-il, j’ai la responsabilité solennelle de protéger notre pays et nos compatriotes. Et quand le système ne fonctionne pas, le responsable, c’est moi. »
Car un échec de l’appareil est peut-être plus grave encore qu’une simple erreur humaine, comme le reconnaissait hier John Brennan, le conseiller de Barack Obama pour la lutte antiterroriste : « J’ai dit au président "je vous ai déçu". Et je lui ai dit : "je ferai mieux, et notre équipe fera mieux que cela". »
Des réformes sont donc annoncées dans le fonctionnement des différentes agences de renseignement. Barack Obama veut que les informations circulent mieux et plus vite, et surtout que des moyens spécifiques soient dégagés lorsqu’apparaissent des indices laissant penser à une menace imminente.
Renforcement de la sécurité également, mais le président prévient : « pas question de se barricader, nous augmenterons nos défenses, mais il n’est pas question de céder à une mentalité d’assiégés qui sacrifierait notre société ouverte, notre liberté et les valeurs qui nous tiennent à cœur. »