Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du
« Le 25 décembre, on est passés tout près de la catastrophe », a martelé Barack Obama, très grave, après une après-midi de réunion. Une catastrophe qui a été évitée grâce aux passagers et à l’équipage de l’avion, alors même que les services de renseignement américains avaient en leur possession toutes les informations qui auraient dû leur permettre de déjouer l’attentat.
« Nous n’avons pas échoué à obtenir les renseignements, nous avons échoué à analyser et comprendre les informations dont nous disposions. Il est de plus en plus clair que les informations n’ont pas été correctement évaluées. Ce n’est pas acceptable, et je ne le tolèrerai pas », a souligné Barack Obama.
Le message du président est clair : il ne sera plus question, désormais, de faire de l’à peu près.
« Je veux que les rapports soient terminés cette semaine. Je veux que l’on me fasse des recommandations précises pour corriger ce qui n’a pas fonctionné, je veux que ces changements entrent en vigueur immédiatement, de manière à ce que cela ne se reproduise plus, de manière à ce que l’on puisse prévenir d’autres attentats », a-t-il exigé.
Depuis le 25 décembre, tout le monde s’est mis au travail. Un certain nombre de visas ont été révoqués, des noms ont été rajoutés sur la liste des personnes interdites d’embarquer à bord d’avions pour les Etats-Unis. Et Barack Obama a décidé de suspendre pour le moment les rapatriements vers le Yémen de détenus de Guantanamo.