Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du
On ne sait pas encore si des têtes vont tomber, mais les patrons des agences de renseignement et des services de sécurité américains devront faire face à un Barack Obama très en colère.
Depuis l’attentat raté du 25 décembre, les révélations se multiplient sur les failles dans le système qui ont permis à un jeune nigérian, pourtant dénoncé par son propre père auprès de la CIA, de monter tranquillement dans un avion pour les Etats-Unis avec des explosifs dans ses sous-vêtements.
Manque de coopération entre les différents services, inefficacité d’une liste de personnes surveillées qui compte plus d’un demi-million de noms, défaillances en série des procédures de surveillance, autant de manquements dénoncés déjà au lendemain des attentats du 11-Septembre.
Barack Obama se doit donc d’apparaître aux yeux de son opinion publique, comme un président capable de protéger ses concitoyens. Les nouvelles mesures de contrôles dans les aéroports, en direction des ressortissants de 14 pays considérés comme sensibles, ont commencé à entrer en vigueur lundi. Une mesure qui rassure certains et qui met très en colère les associations de défense des droits de l’homme. Elles parlent déjà de profilage racial et de contrôle au faciès.