Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Dès son retour à Washington, Barack Obama commencera à discuter avec les responsables des services de sécurité et de renseignements des rapports qu’ils lui ont remis la semaine dernière pour expliquer la bavure de l’attentat raté de Detroit et prendre les mesures pour empêcher qu’elle se reproduise.
D’ores et déjà les passagers en partance pour les Etats-Unis ont commencé à faire l’objet de contrôles très complets ordonnés par l’agence américaine de la sécurité des transports : fouille au corps, inspections au scanner corporel, examen détaillé des bagages à main. Les contrôles seront particulièrement sévères dans les aéroports de pays jugés sensibles comme le Soudan, la Syrie ou le Yémen.
Maintenant que Barack Obama a officiellement accusé la branche yéménite d’al-Qaïda d’avoir entrainé et équipé Abdulmuttalab, tous les efforts de son administration se concentrent sur ce pays, visité samedi 2 janvier par le général Petraeus. S’il n’est pas question d’y envoyer des troupes américaines, les Etats-Unis en revanche sont prêts à accroître leur aide militaire pour lutter contre les insurgés.
Longtemps négligé par Washington, le Yémen reçoit maintenant de l’équipement et des renseignements sur l’emplacement des jihadistes repérés par les satellites américains. Les Etats-Unis ont également participé à des frappes aériennes contre des bases d’al-Qaïda tuant comme l’a indiqué John Brennan, le conseiller pour la sécurité, plusieurs des chefs jihadistes.