Avec notre correspondant à Londres, Adrien Moss
Lorsqu’il était venu faire des études d’ingénieur à Londres pendant trois ans, de 2005 à 2008, Farouk Abdulmutallab avait eu de nombreux contacts avec des extrémistes islamistes, selon le journal Sunday Times.
Farouk Abdulmutallab fréquentait régulièrement des suspects dont les téléphones étaient sur écoute, dont les e-mails étaient interceptés et qui étaient soumis à diverses autres formes de surveillance comme des filatures. Mais le jeune Nigérian n’avait pas été jugé dangereux par les agents du MI5 (le renseignement intérieur britannique), il avait été mis dans la catégorie des jeunes qui fréquentent les extrémistes sans s’engager eux-mêmes dans des actions terroristes.
Aucune information n’avait été transmise aux Américains. Un rapport complet sur ces trois années passées à Londres a maintenant été transmis à Washington. Les responsables britanniques croient que le jeune homme a été radicalisé après avoir quitté l’Angleterre pendant son séjour au Yémen l’été dernier.
Cette nouvelle erreur de jugement des services de lutte antiterroriste britanniques en rappelle une autre : les agents du MI5, lorsqu’étaient apparus sur leurs radars ceux qui allaient poser les bombes dans le métro de Londres, ne les avaient pas non plus jugés dangereux.