Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Barack Obama, critiqué pour avoir un peu tardé à réagir, a voulu montrer aux Américains qu’il avait désormais complètement pris le contrôle de la crise. Ainsi, il a demandé à ses collaborateurs de lui soumettre dès jeudi un rapport préliminaire sur les deux composantes de la sûreté aérienne : la liste des suspects et le contrôle aux embarquements.
Il a ensuite reconnu les failles du système : la mise en garde du père du jeune Nigérian sur sa radicalisation à l’ambassade américaine à Lagos n’a pas été transmise à tous les services concernés. Il y a eu un manque de communication et de partage d’information entre les différentes agences de renseignement. Une plus grande coordination aurait permis d’identifier le suspect comme un élément dangereux.
Tout en rendant hommage au dévouement des personnels de ces agences, Barack Obama a admis qu’il y avait eu une rupture de la sécurité. Il a parlé d’un «échec» du système qu’il juge inacceptable. Notant que dans la lutte contre le terrorisme, le succès à 100% n’était jamais garanti, il s’est engagé à fournir à tous ceux qui combattent les extrémistes tous les moyens dont ils ont besoin pour réussir. «J’entends assumer pleinement toutes ces responsabilités » a-t-il conclu, pour bien montrer qu’il était maintenant complètement en charge de la situation.