Avec notre correspondant à Sanaa, François-Xavier Trégan
En 2010, le Yémen se prépare à hériter du label peu convoité de troisième front de la guerre contre le terrorisme aux côtés de l’Irak et de l’Afghanistan.
A l’occasion de ses vœux adressés à la nation, le président Saleh a exhorté les mouvements jihadistes à renoncer à la violence et à la haine pour servir les seuls intérêts du pays. Mais le Congrès général du peuple, le parti au pouvoir, tient à rappeler qu’al-Qaïda constitue une menace dans de nombreux pays à travers le monde, et pas seulement au Yémen.
Après l’annonce des islamistes somaliens de venir épauler leurs frères yéménites, les services de sécurité ont renforcé la surveillance des espaces maritimes dans le sud et dans l’ouest du pays. De nouvelles opérations anti-terroristes se prépareraient à Shabwa, la province orientale du Yémen.
Aujourd’hui, les autorités invitent les partis d’opposition à un large dialogue national avec la perspective de faire front commun contre les nombreux foyers de tension qui fragilisent le pays. Elles exhortent aussi la communauté internationale à définir des réponses sécuritaires, mais aussi économiques et sociales aux défis qui se posent au Yémen.