Après, l'Irak, le Pakistan et l'Afghanistan, le Yémen deviendra-t-il la quatrième base arrière du terrorisme international ? En tous cas la réunion du 28 janvier prochain à Londres officialisera à n'en pas douter la menace que les experts jugent sérieuse quand ils évoquent le Yémen. Ces experts du renseignement notent que la guerre civile et l'anarchie ont fait du Yémen un refuge idéal pour la nébuleuse islamiste.
Le chef de la diplomatie yéménite explique que son pays pourrait abriter quelque 300 activistes d'al-Qaïda. Du coup, al-Qaïda au Yémen serait une des branches les plus actives du réseau terroriste avec des objectifs mondiaux et non plus régionaux.
Devant le danger, le président américain a renforcé l'assistance de Washington au gouvernement de Sanaa. Les Etats-Unis ont notamment renforcé leur aide militaire afin d'éliminer d'éventuels repaires de jihadistes.
Le principal programme d'assistance du Pentagone au Yémen est ainsi passé ces trois dernières années d'un modeste budget de 5 millions dollars à 67 millions de dollars. Les Américains ont en mémoire l'attentat contre le navire USS Cole en octobre 2000. Cette attaque-suicide en plein golfe d'Aden avait coûté la vie à 17 marins.