En octobre dernier, l'Iran et plusieurs grandes puissances ont discuté d'un scénario d'apaisement de la crise du nucléaire. L'idée, c'était le transfert à l'étranger d'une grande partie du stock d'uranium enrichi à 5% que la République islamique a constitué ces dernières années.
En Russie puis en France, cet uranium aurait été transformé pour revenir ensuite alimenter le réacteur de recherche de Téhéran, qui consomme du combustible enrichi à 20% pour un usage strictement médical.
Après avoir étudié cette offre et après avoir émis des signaux contradictoires, l'Iran a répondu par une contre-proposition.
Un échange, oui, mais simultanément : Téhéran veut obtenir son uranium enrichi à 20% au moment-même où il se déleste de son matériau faiblement enrichi.
Ce samedi 2 janvier, l'Iran adresse donc un ultimatum donnant un mois aux grandes puissances en charge du dossier nucléaire pour qu'elles approuvent ou non ce scénario modifié.
Une manière de replacer la balle dans le camp occidental au moment où celui-ci s'interroge sur d'éventuelles nouvelles sanctions, pour faire pression sur Téhéran.