« L'Iran enrichira lui-même à hauteur de 20% l'uranium nécessaire à son programme nucléaire. Pour nous le dossier est clos ». En peu de mots, le président Ahmadinejad a réduit un peu plus encore les chances d'un compromis diplomatique sur cette question. En visite à Ispahan, où se trouvent plusieurs sites nucléaires, le président iranien a fustigé l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA) après le vote d'une résolution condamnant l'Iran pour avoir dissimulé la construction d'une usine d'enrichissement près de la ville de Qom.
En représailles, le gouvernement iranien a annoncé la construction d'une dizaine d'usines d'enrichissement affirmant qu'il n’était pas tenu d'en avertir l'AIEA si la technologie utilisée n'était pas importée.
L'heure est donc à l'escalade verbale alors que les pays membres du groupe des 5+1 brandissent désormais explicitement la possibilité de sanctions renforcées. Rien qui puisse pour autant modifier l'attitude du président iranien.
Mahmoud Ahmadinejad a souligné que la Russie, pourtant alliée traditionnelle de Téhéran, avait fait « une erreur » en votant la résolution de l'AIEA et qu'aucune sanction ne parviendrait à isoler l'Iran.
Ce refus de toute concession risque surtout de relancer l'hypothèse, lourde de conséquences, d'une action militaire contre certains des sites nucléaires iraniens.